La Mustang et les copains

L'icône américaine à l'époque des années yé-yé

 

Crédit photo : Jean-Marie Périer en 1966 pour le magazine Salut les copains

“ Ces voitures-là mon vieux, elles sont terribles “

C’est ce qu’avait dit un certain Johnny Halliday dans une émission radio sur Europe1.

A cette époque des années 60, celui qui fut surnommé par la suite « le taulier », faisait partie d’une bande de copains et copines. Cette camaraderie d’artistes, les plus emblématiques de la génération yéyé, sera regroupée dans une célèbre émission radio.

Lancée le 19 octobre 1959, « Salut les copains », dit SLC, était une émission de variétés radiophonique sur Europe1 créée par Frank Ténot et Daniel Filipacchi.

Du lundi au vendredi, entre 17 et 19 heures, des centaines de milliers d'écoliers, de collégiens et de lycéens courraient écouter cette émission sur leur petite radio transistor pour découvrir les 45-tours favoris, le Chouchou» de la semaine, ainsi que les nouveautés venues des États-Unis…

Elle rencontra un franc succès pendant une dizaine d’années !

Pendant la même période, Outre-Atlantique en 1964, une certaine Ford Mustang séduisait fortement les américains pour devenir une légende dans l'industrie automobile américaine.

Elle a même conquis l'Europe, puis en France, grâce à Henri Chemin, alors directeur des relations publiques et de compétitions chez Ford-France, dont il a su faire briller cette nouvelle pony-car en compétition, tout en faisant d'elle une icône.

Pendant cette vague des années twist et yé-yé, des millions de lecteurs du magazine « Salut Les Copains » découvrent leurs vedettes préférées au volant de ce symbole du rêve américain.

Plusieurs vedettes de SLC n’ont pas pu résister au son rauque et envoutant du V8 américain, absolument charmées par cette nouvelle voiture nommée Mustang. Et quelle voiture ! Elle continue de nos jours à être produite, à séduire, à combler un rêve...

L’idole des jeunes

Les faits historiques qui suivent sont un raccourci du livre « Le temps des copains » rédigé par l’auteur Patrick Affouard.

J’ai eu la permission de l’auteur pour nourrir cet article qui aborde l’essentiel des grandes lignes, une modeste version courte de la richesse couchée dans le livre, dont il ne fallut pas moins de 5 années de travail et d’interview pour immortaliser l’histoire. Pour ceux qui souhaiterons approfondir, je les invite vivement à se procurer le livre sachant qu’il n’est plus édité !

Vous ne serez pas déçu, c’est une véritable mine d’or sur des anecdotes des vedettes de SLC, comme on les aime, à propos de la Mustang, dont on retiendra qu’aux yeux de la majorité, la star était la voiture américaine !

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Au passage, « Est-ce que tu le sais ? » (Chanson en 1962 des « Chats Sauvages ») que l’auteur Patrick Affouard est, depuis de longues années, un fidèle adhérent du Mustang Club de France.

Dans le contexte des 60 ans de cette iconique et mythique voiture, lorsque j’ai proposé l’idée de rédiger une rétrospective sur les vedettes françaises de « Salut les copains » ayant été séduites par la Ford Mustang, Patrick m’a répondu « D'accord d'accord », comme le refrain de la Chanson de Danyel Gerard en 1964.

Classés par chronologie, comme Johnny Hallyday le chantait en 1960, nous vous proposons de plonger dans les « Souvenirs, souvenirs Vous revenez dans ma vie, Illuminant l'avenir ...» à la rencontre des artistes de SLC qui, comme nous autres, n’ont pas résisté devant cette mythique et légendaire voiture américaine.

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1964 - Claude François

Elles sont toutes « Belles, belles, belles comme le jour » (titre de la Chanson en 1963).

Je pense que la majorité d’entre vous connaissez cette célèbre Chanson en 1962 de Claude François.

Né le 1er février 1939 à Ismaïlia (Royaume d'Égypte), il décède accidentelement le 11 mars 1978, à 39 ans, dans le 16e arrondissement de Paris. Cette grande vedette qui a marqué tout une époque, et même encore de nos jours avec des morceaux intemporels, avait un goût prononcé pour les belles voitures. (source : Wikipédia)

Des gros jouets à 4 roues, il en a plus d’un…

Plus particulièrement les belles américaines !

Fin 1964, Claude avait 25 ans, il tombe sous le charme d’une Mustang cabriolet 1965, couleur Wimbledon White, intérieur noir, avec une motorisation d’un V8 289 ci de 4,7 l, équipé d’une boite auto.

La capote du cabriolet était à ouverture électrique, rare en France pour les premières importées.

La pony-car est immatriculée 3560 sur une plaque de la principauté de Monaco.

Cette Mustang avait une particularité : un mange-disque était installé dans l’habitacle pour écouter les tubes sur des 45 tours. Et comme les Mustang de « Cette année-là » (Chanson de 1976), elle se balançait comme un bateau sur la route, d’où ce tangage ne provoquait aucun saut de la tête de lecture du mange-disque.

En 1966, le chanteur s’offre une seconde Mustang, et pas des moindre comme modèle car il s’agit d’un modèle Fastback Shelby GT 350, couleur Wimbledon White avec les bandes blues. Son prix d’achat était de 45 700 francs.

Elle a été acquise au garage Inter-Sport fondé par les pilotes Guy Ligier, Jo Schlesser et José Behra. Nous voilà en face de la première GT 350 à être importée en France, qui par la même occasion allait servir de voiture d’homologation, dans la perspective de l’importation du modèle au serpent légendaire.

Il conserva ce bolide moins d’un an car elle sera revendue fin 1966.

Elle est aujourd’hui dans les mains d’un collectionneur en France.

Non lassé par la Ford Mustang, la troisième pony-car est un millésime 1967, de couleur bleue marine (Nightmist Blue), dont il adorait cette teinte, en carrosserie Coupé 390 GTA de 6,4 l affichant 320 ch.

Ce modèle sera utilisé par Ford France pour la course en 1967.

C’est d'ailleurs le même modèle que les 7 Mustang GT 390 importées par Henri Chemin pour l’écurie Ford France, notamment pour le rallye Monte-Carlo.

Lors d’une interview, il avait confié à un journaliste de l’époque :

« J’aime cette voiture, avec son coté énorme, solide, efficace et un peu voyant ».

Ce fut sa dernière Mustang.

Modèles identiques à celles de Claude François
Cabriolet Wimbledon White 1965
Cabriolet Wimbledon White 1965 Crédit photo : commons.wikimedia.org by Thomas Bresson - CC BY 4.0
Shelby GT350 de 1965
Shelby GT350 de 1965Crédit photo : commons.wikimedia.org by Sicnag - CC BY 2.0
Coupé 1967 Nightmist Blue
Coupé 1967 Nightmist BlueCrédit photo : commons.wikimedia.org by Bull-Doser - Domaine public

1964 - Danyel Gérard

Danyel Gérard, nom de scène de Gérard Daniel Kherlakian, né le 7 mars 1939 dans le 14e arrondissement de Paris, est un auteur-compositeur. Il a 84 ans à ce jour.

C'est l’un des tout premiers chanteurs de rock français, qui avait signé chez Polydor, et devient auteur compositeur pour divers artistes (Les Chaussettes noires, Dalida, Richard Anthony, etc.).

source : Wikipédia

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C’est au début 1965 qu’il acquis une Mustang coupé 1965 de couleur vert clair (Dynasty Green), moteur V8 289 ci de 225 cv avec une boite mécanique.

Anecdote : il acheta cette Mustang en même temps que Claude François avec qui il entretenait une amitié. C’est d’ailleurs Claude qui informa Danyel de l’arrivée de la nouvelle pony-car américaine.

Lors de la sortie de la Mustang, Ford proposait un impressionnant catalogue d’options pour personnaliser la voiture.

Parmi les premiers propriétaires en France, il en est un qui disposait dans sa pony-car d’options plutôt rares, comme une petite télévision derrière le levier de vitesse, un clavier de piano intégré au tableau de bord côté passager, un échiquier sur-mesure fixé sur la console centrale supportant une cafetière !

« Tant pis pour toi » comme l’interprétait Danyel Gérard dans sa Chanson en 1962, si tu ne peux pas regarder la TV, jouer aux échecs en buvant un café dans ta Mustang (lol).

Une seconde Mustang arrivera dans les mains du chanteur. Cette fois c’est un modèle Fastback blanc, en intérieur rouge, qu’il conserva pendant 4 ans.

Modèles identiques à celles de Danyel Gérard
Coupé Dynasty Green 1965
Coupé Dynasty Green 1965 Crédit photo : commons.wikimedia.org by Ethan Llamas - CC BY 4.0
Fastback Wimbledon White 1965
Fastback Wimbledon White 1965Crédit photo : commons.wikimedia.org by Sicnag - CC BY 2.0
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1965 - Dick Rivers

Hervé Forneri, dit Dick Rivers, est un chanteur de rock français, né le 24 avril 1945 à Nice et mort le 24 avril 2019 à Neuilly-sur-Seine.

« Est-ce que tu le sais » qu’il fait partie, avec Richard Anthony, Eddy Mitchell et Johnny Hallyday, des chanteurs qui ont introduit et popularisé le rock'n'roll en France au début des années 1960.

Ce monsieur débute comme chanteur dans un groupe de rock français originaire de Nice, le 12 mai 1961, avec la sortie d'un premier super 45 tours qui connaît d'emblée un succès national.

Sa carrière au sein du groupe « Les Chats Sauvages » dure de mai 1961 à mai 1964 et se prolonge jusqu'au début de 1965 sur scène. Le groupe à l'époque est le principal concurrent d’un autre groupe « Les Chaussettes Noires » (avec Eddy Mitchell). Les minets sauvages se séparent officiellement en 1965. (source : Wikipédia)

Au cours des 58 ans de carrière de chanteur, acteur, compositeur, il enregistra trente-trois albums studio et trois albums live.

C’est au début de l’année 1965 justement, à l’âge de 19 ans, que Dick va s’offrir une Mustang coupé wimbledon White, intérieur noir, moteur V8 289 ci de 4,7 l de 225 cv équipée d’une boite auto.

La voiture a été achetée au garage Buffard, spécialiste des voitures Ford américaines à Paris. Il est parmi les tout premiers chanteurs à acquérir cette pony-car venue tout droit des USA.

« Twist à Saint-Tropez » (titre d’une Chanson du groupe en 1961), un clin d’œil par rapport à ce garage Buffard : après le tournage du film « Le Gendarme de Saint-Tropez », la Mustang cabriolet rouge sera vendue dans ce garage parisien.

L’histoire nous informe que ce n’est pas Dick qui conduisait la Mustang, mais son épouse ! Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’avait pas son permis de conduire.

Cette Mustang restera pendant quelques années la propriété du couple, puis fut remplacée par une une autre Ford : la Mercury Cougar.

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Crédit photo : Coupé Wimbledon White 1965 - Patrick Pinte
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1965 - Hugues Aufray

Hugues Aufray, né le 18 août 1929 à Neuilly-sur-Seine, est un auteur, compositeur, interprète et guitariste français. Il a 94 à ce jour !

Souvent poétiques, ses chansons évoquent notamment les voyages, l'amitié, la fraternité, le respect.

Il a été identifié comme chanteur qui reprend en français des chansons de Bob Dylan, qu'il a approché à New York.

source : Wikipédia

Début 1965, Hugues fut propriétaire d’une Mustang cabriolet millésime 1965, de couleur vert foncé (Ivy Green), avec une capote blanche, propulsée par un moteur V8 289 ci de 4,7l, intérieur simili cuir kaki clair. (photo ci-contre : un modèle en exemple).

La Mustang connue une fin plutôt bien triste car la voiture a terminé emplafonnée dans un tunnel, alors que c’était son sonorisateur qui était au volant ! C’est ainsi qu’il n’a jamais revu sa voiture qu’il aimait beaucoup.

«N'y pense plus tout est bien » comme l’a chanté en 1964 le chanteur. Il garde de très bons souvenirs de la pony-car : « c’était quand même une belle voiture, qui me convenait bien, d’autant plus que je suis un homme à cheval, en interprétant des morceaux musicaux relatif à l’American way of life (style de vie à l’américaine), notamment en descendant de la belle équidé en jean et santiags affichant une osmose formidable entre l’homme et la Mustang ».

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Crédit photo : Cabriolet Ivy Green 1965 - Patrick Pinte
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1965 - Christophe

Daniel Bevilacqua, dit Christophe, né le 13 octobre 1945 à Juvisy-sur-Orge, est un auteur-compositeur et chanteur. Il décède le 16 avril 2020 à l'âge de 74 ans, à Brest, pendant la pandémie du Covid.

C’est son cri d’appel envers « Aline » (célèbre tube en 1965) qui le propulsa vers un « Succès fou » (un autre grand tube en 1983).

Peut-être s’est-il inspiré de la chanson « Les mots bleus » (en 1974) car sa première Mustang était un cabriolet bleu métallisé (Silver Blue) de 1965, équipé d’un moteur V8 289 ci de 4,7l de 225 cv, avec une capote bleu marine en toile, intérieur noir.

Il était connu pour aimer rouler vite en conduite sportive, voire en excès.

Après avoir revendu le cabriolet bleu, pour l’achat de sa seconde Mustang, cette folie de la mécanique sportive le poussa vers l’acquisition d’une Shelby GT 350 Wimbledon White à bandes bleues, pour vivre les sensations procurées par le V8 de 4,7 l qui développait pas moins de 300 cv.

Anecdote : le jour de la livraison, étaient présents dans le garage les pilotes de rallye José Behra et Jo Schlesser de l’écurie Ford France, ainsi qu’un dénommé Jean-Paul Belmondo.

Il a eu des frayeurs avec ce bolide, notamment sur les routes de montagne. Gagné par la sagesse du raisonnable, il se sépara du bolide en l’offrant en cadeau à son plus jeune frère.

Une troisième Mustang entra dans la vie du chanteur, cette fois un coupé vert foncé (Dark Moss Green). Celle-ci aussi sera un cadeau pour son père qui adorait cette Mustang…

Pour lui, son « Succès fou » (Chanson en 1983) a été d’avoir 36 voitures dans sa vie ! Il a eu une affection particulière pour les Mustang dont il était amoureux de leurs formes qu’il aimait observer, et parfois même murmurait « Les mots bleus » aux oreilles des pony…

Modèles identiques à celles de Cristophe
Cabriolet Silver blue 1965
Cabriolet Silver blue 1965 Crédit photo : Patrick Pinte
Shelby GT350 de 1965
Shelby GT350 de 1965Crédit photo : commons.wikimedia.org by Sicnag - CC BY 2.0
Coupé 1967 Dark Moss Green
Coupé 1967 Dark Moss GreenCrédit photo : Patrick Pinte
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Crédit image - screenshot Hervé Vilard "Capri c'est fini" Archive INA

1966 - Hervé Vilard

René Villard, dit Hervé Vilard, né le 24 juillet 1946 à Paris, est un auteur-compositeur-interprète français. Il est âgé de 77 ans à ce jour.

Il prend alors le nom de scène d'« Hervé Vilard », enlevant un « L » à son patronyme pour qu'il soit plus gros sur les titres et adoptant le prénom d'« Hervé » qui correspond phonétiquement aux initiales de son vrai nom « R. V. ». Il ne désire pas enlever le « D » final, de peur qu'on le confonde avec le fils de Jean Vilar.

source : Wikipédia

En 1965, le succès qui le propulsa sur la scène des vedettes françaises est la chanson « Capri c'est fini ».

Les paroles de ce tube évoquent une rupture, mais en parallèle c’est une rencontre qui marquera son esprit très longtemps… Une voie va l’appeler (en référence à la chanson Une voix qui t'appelle de 1965), plus précisément celle d’un son envoutant d’une voiture américaine : la Mustang !

Un jour, en se promenant sur la grande avenue des Champs-Elysées, il s’arrêta devant la vitrine d’un concessionnaire, et émettra une volonté déterminée « Je veux celle-là ! ». Il s’agissait d’une Mustang cabriolet noir de 1966, intérieur crème, capote noire. A l’époque, il n’avait pas encore son permis car il n’avait que 19 ans.

Comme Claude François, il a fait installer un mange-disque, associé à un lecteur de cassettes à huit pistes pour entendre du Polnareff, Ray Charles, Dalida, … En anecdote, lors de la tournée d’été 1966, Hervé parcourait les routes à bord de sa Mustang en binôme avec une autre pony-car : celle du chanteur Christophe.

Le chanteur confia qu’à ses yeux cette voiture était un symbole qui évoquait la liberté, le Rock des années 60, le rêve de la jeunesse française…

Ford avait sollicité Hervé Vilard pour prêter son image à une campagne publicitaire pour une autre voiture du constructeur, une certaine Mustang Européenne qui était baptisée la Ford Capri (on devine le pourquoi). L’esthétique et le charme n’ont pas fait fondre le chanteur, il refusa la proposition. Seule la Mustang est vraiment superbe, "un vrai bel objet, et elle était plus la star que les vedettes" avait-il confié à l’époque.

« Pourquoi ce grand vide quand je pense à Nous" (extrait de la chanson « Nous » en 1979). C’est après l’avoir gardé 5 ans que l’histoire pris fin en l’offrant à un collectionneur. A priori, elle serait toujours en France…

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Crédit photo : Cabriolet noir 1966 - commons.wikimedia.org by Spanish Coches - CC BY 2.0
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1966 - Stone et Charden

Éric Charden, nom de scène de Jacques André Gilbert Charden, né le 15 octobre 1942 à Haïphong en Indochine française (actuel Viêt Nam), était auteur-compositeur et chanteur français.

Il nous a quitté alors qu’il avait 69 ans le 29 avril 2012 à Paris 10e.

Annie Gautrat, connue sous son nom de scène de Stone, est une chanteuse et actrice française née le 31 juillet 1947 à Paris (elle a 77 ans).

Souce : Wikipedia

Le couple s’est marié un 28 juin 1966 à Paris dans le XVIII arrondissement. Ce jour-là, Éric Charden, 23 ans, et Annie Gautrat, 18 ans, se sont rendus à la cérémonie dans une Mustang coupé rouge de 1966. La pony-car était à Éric Charden alors passionné d’automobiles, voire même une véritable obsession.

C’est la Chanson « L'avventura » en 1972 qui propulsa le couple vers le succès. Le second c’est en 1973 avec « Made in Normandie » dont un grand nombre de français vont fredonner le refrain.

Il l’avait acheté dans le garage Buffard, faisant la 4éme Mustang achetée par une célébrité en provenance de ce spécialiste des américaines à Paris. Éric avait fait installé, lui aussi, un lecteur à cassette huit pistes, associé à une sonorisation en quadriphonie. Ces cassettes, appelées cartouches, tenaient dans la main, à peine plus large qu’un paquet de cigarettes, et hébergeaient 5 à 6 morceaux musicaux maximum. Quand on pense aujourd’hui qu’une playlist accueille des centaines de chansons sur une clé USB dont la taille n’excède pas 3 cm !

Le chanteur confia que cette voiture était très robuste, jamais tombée en panne, une seule crevaison. Par temps de pluie, il fallait lever le pied, sinon ça chassait de l’arrière. Et au-dessus de 120, 130 km/h il fallait être très prudent car on pouvait avoir de grosse frayeur avec la propulsion ! La Mustang avait des suspensions à lames très souples, trop souples qui faisaient tanguer la voiture, quasi un bateau naviguant sur une voie bitumée. Comme elle venait « Made in USA », elle pouvait filer tranquillement sur les grandes routes en ligne droite, pas comme chez nous en France.

Annie et Éric ont emmené d’autres célébrités à bord de leur voiture américaine lors des trajets pour des tournés. On retiendra Françoise Hardy qui a souhaité partager un trajet dans ce coupé 1966 plutôt que dans la voiture du photographe (Jean-Marie Périer) qui roulait dans un Shelby GT 350, achetée d’occasion à un certain Claude François !

Un dénommé Charles Trenet, qui adorait les belles voitures, montera également dans la Mustang du couple. On apprend d’ailleurs que ce Monsieur avait pour thérapie, en période de baisse de moral, d’acheter une belle automobile pour se ressourcer : et hop « Ya d’la joie » (chanson écrite et interprétée par Charles en 1936).

Plus d’un an après son acquisition, fin 1967, le chanteur fit l’acquisition d’une seconde Mustang, cette fois un cabriolet blanc de 1967. Pas comme celle de Claude François, la capote était en manuelle. Il prit plaisir à rouler en décapotable, mais la conserva moins d’un an, déçu par le système manuel de la capote.

Les souvenirs de cette Mustang ont marqué le couple avec "ce sentiment de partir en vacance, en détente, une fois installé à bord de la belle américaine. Le bruit magnifique du V8 qui sonnait comme un moteur de bateau, tout simplement extraordinaire avec qui on vit autre chose : on est à l’ouest."

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Crédit photo : Coupe rouge 1966 - commons.wikimedia.org by Spanish Coches - CC BY 2.0
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Crédit photo : Cabriolet blanc 1967 - commons.wikimedia.org by Sicnag - CC BY 2.0

Le couple s’est marié un 28 juin 1966 à Paris dans le XVIII arrondissement. Ce jour-là, Éric Charden, 23 ans, et Annie Gautrat, 18 ans, se sont rendus à la cérémonie dans une Mustang coupé rouge de 1966. La pony-car était à Éric Charden alors passionné d’automobiles, voire même une véritable obsession.

C’est la Chanson « L'avventura » en 1972 qui propulsa le couple vers le succès. Le second c’est en 1973 avec « Made in Normandie » dont un grand nombre de français vont fredonner le refrain.

Il l’avait acheté dans le garage Buffard, faisant la 4éme Mustang achetée par une célébrité en provenance de ce spécialiste des américaines à Paris. Éric avait fait installé, lui aussi, un lecteur à cassette huit pistes, associé à une sonorisation en quadriphonie. Ces cassettes, appelées cartouches, tenaient dans la main, à peine plus large qu’un paquet de cigarettes, et hébergeaient 5 à 6 morceaux musicaux maximum. Quand on pense aujourd’hui qu’une playlist accueille des centaines de chansons sur une clé USB dont la taille n’excède pas 3 cm !

Le chanteur confia que cette voiture était très robuste, jamais tombée en panne, une seule crevaison. Par temps de pluie, il fallait lever le pied, sinon ça chassait de l’arrière. Et au-dessus de 120, 130 km/h il fallait être très prudent car on pouvait avoir de grosse frayeur avec la propulsion ! La Mustang avait des suspensions à lames très souples, trop souples qui faisaient tanguer la voiture, quasi un bateau naviguant sur une voie bitumée. Comme elle venait « Made in USA », Eric confia "elle pouvait filer tranquillement sur les grandes routes en ligne droite, pas comme chez nous en France."

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Crédit photo : Coupe rouge 1966 - commons.wikimedia.org by Spanish Coches - CC BY 2.0
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Crédit photo : Cabriolet blanc 1967 - commons.wikimedia.org by Sicnag - CC BY 2.0

Annie et Éric ont emmené d’autres célébrités à bord de leur voiture américaine lors des trajets pour des tournés. On retiendra Françoise Hardy qui a souhaité partager un trajet dans ce coupé 1966 plutôt que dans la voiture du photographe (Jean-Marie Périer) qui roulait dans un Shelby GT 350, achetée d’occasion à un certain Claude François !

Un dénommé Charles Trenet, qui adorait les belles voitures, montera également dans la Mustang du couple. On apprend d’ailleurs que ce Monsieur avait pour thérapie, en période de baisse de moral, d’acheter une belle automobile pour se ressourcer : et hop « Ya d’la joie » (chanson écrite et interprétée par Charles en 1936).

Plus d’un an après son acquisition, fin 1967, le chanteur fit l’acquisition d’une seconde Mustang, cette fois un cabriolet blanc de 1967. Pas comme celle de Claude François, la capote était en manuelle. Il prit plaisir à rouler en décapotable, mais la conserva moins d’un an, déçu par le système manuel de la capote.

Les souvenirs de cette Mustang ont marqué le couple avec "ce sentiment de partir en vacance, en détente, une fois installé à bord de la belle américaine. Le bruit magnifique du V8 qui sonnait comme un moteur de bateau, tout simplement extraordinaire avec qui on vit autre chose : on est à l’ouest."

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1967 - Johnny Hallyday

Jean-Philippe Smet, dit Johnny Hallyday, né le 15 juin 1943 à Paris, est chanteur, compositeur et acteur français. Il nous quitte, des suites d'une maladie, le 5 décembre 2017 à Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine).

Durant ses 57 ans de carrière, il s'impose comme l'un des plus célèbres chanteurs francophones et l'une des personnalités les plus présentes dans le paysage médiatique français. S'il n'est pas le premier à chanter du rock en France, il est dès 1960, le premier à y populariser le genre.

Le rock reste sa principale référence puisant les origines dans le blues, rock 'n' roll, rhythm and blues, soul, rock psychédélique, soft rock ou encore pop rock.

Souce : Wikipedia

Nous sommes en 1967, Johnny avait 23 ans, il interprétait 2 chansons, « Si j’étais un charpentier » et « Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir ».

L'idole des jeunes a été pilote officiel de l’écurie Ford France aux côtés de Henri Chemin, alors Directeur des relations publiques et des compétitions à Ford France.

Justement à cette époque de sa vie, l’espoir était affaibli par la traversé d’une période bien difficile coté vie privée.

Pour sortir du noir, le goût pour la course automobile allait lui redonner l’espoir. Il rencontra Henri Chemin sur l’anneau du circuit Linas Monthléry (qui fête ses 100 ans en 2024).

C’est le début de l’histoire des premiers pas en compétition automobile pour le chanteur, d’abord en copilote, puis en pilote officiel de l’écurie Ford France.

Et quelle était la voiture de rallye sur laquelle il allait courir … une Ford Mustang millésime 1967.

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Crédit photo : collection Henri Chemin

Le 14 janvier 1967, à Reims, c’est le départ pour le rallye Monte-Carlo à bord d’une Mustang coupé GT 390 de 6,4 l, 335 ch, pouvant atteindre 240 Km/h, couleur Wimbledon White, immatriculée 9946 TR 75 et portant le numéro 105. Cette voiture entra dans la très riche histoire des Mustang de compétition !

Le rallye Monte-Carlo en 1967 c’est une succession d’épreuves de vitesse, de courses, de côte, de parcours chronométrés, en 15 étapes, le tout sur une distance de 1250 Km à parcourir.

Mercredi 18 janvier, l’équipage fut disqualifié par des commissaires de courses chargés de vérifier la Mustang, avec pour motif de ne pas avoir pu retrouver la marque apposée par l’organisation sur l’un des 2 pneus déchiquetés, à la suite d’éclatement.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là, heureusement !

Johnny signa un contrat qui l’engagea à courir, en pilote officiel, 3 courses à bord d’une Ford Mustang GT 390 de 1967 Groupe 1 : courses de côte et sur circuit organisées en France.

A l’article 2 du contrat, une mention mérite d’être fortement soulignée : il devait s’engager à se rendre acquéreur au prix spécial de 27 851 Francs d'une Mustang GT 390 Groupe 1. Il devra participer avec cette voiture aux courses mentionnées précédemment.

L’histoire nous raconte qu’il participa à 2 courses de côte, à Autun où il arrivera 2éme, et au Mont-Dore à la 6éme place, puis 2 fois sur le circuit de Linas Monthléry dont il se placera à la seconde place pour la coupe de l'Acif.

C’est lors d’une émission télévisée « Auto Moto », le 30 mai 2001, que les 2 copains se retrouvent pour le tournage qui consacre 1 heure à Johnny pour sa passion des belles mécaniques. Et une surprise fut offerte au chanteur, celle de l’arrivée de la réplique parfaite de la GT 390 aux couleurs et équipements du rallye Monte-Carlo de 1967. C’est un immense sourire naturel que le visage du taulier montrera à l’écran.

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La Mustang GT 390 ayant appartenue au chanteur, immatriculée le 10 mai 1967 au nom de Jean-Philippe Smet, sous le numéro 31 E 92, préparée pour la course avec des suspensions rabaissées, des projecteurs longue portée, un intérieur spécifique, 1 boîte à 4 rapports et un moteur gonflé à 7,1 l développant 425 ch, est aujourd’hui aux mains d’un français collectionneur passionné de véhicules américains.

C’est en vente aux enchères organisée par Artcurial, lors du 45ème Salon Rétromobile, le 7 février 2020, qu’il a acquis pour la somme de 205 000 €. En anecdote, parmi les intéressés qui ont participé aux enchères, il y avait un certain David Hallyday !

Enfin, pour la cerise sur le gâteau, cette Mustang (en photo ci-joint) sera présente aux 60 ans à l’Arena Futuroscope parmi les voitures emblématiques « Collection 60 ans » !

1967 - Hubert Wayaffe

Hubert Wayaffe, né le 6 janvier 1938 à Neuilly-sur-Seine, était un célèbre animateur de radio, surnommé « Hubert » pour les auditeurs d'Europe n°1 des années 1960, et qui est aussi l'un des premiers disc-jockey.

Entre autres, il adapte plusieurs chansons pour Johnny Hallyday, quatre chansons des Beatles, …

En 1968, il anime « Super S.L.C. » sur Europe 1 chaque jour pendant deux heures avec un invité. Il tient aussi la rubrique « musique people » dans le magazine SLC.

Il décède le 13 avril 2019 à Paris, à l'âge de 81 ans.

source : Wikipédia

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Crédit photo : Europe 1

Hubert acheta sa première Mustang en 1965, un cabriolet rouge (Rangoon Red), équipé d’un moteur V8 289 ci, avec une capote blanche. Il roula nuits et jours dans Paris, de la station radio vers des bars et night-club… Il s’est régalé de conduire cette américaine en passant en boucle à l’autoradio les chansons de Adamo, Claude François, Johnny Hallyday, Rolling Stones, France Gall, et les Beatles.

Copain avec Johnny Hallyday, ce dernier lui présenta un certain Henri Chemin de Ford France. Johnny venait de vivre l’expérience du Rallye Monte-Carlo aux cotés de Henri Chemin. Hubert s’adressa à Henri pour lui poser une question : « Vous savez, ça me plairait bien d’essayer ».

Le directeur des relations publiques et de compétition de Ford France n’hésita pas à lui proposer de tenter cette l’expérience. Pour cela il devra être propriétaire d’une Mustang de compétition. Le souci est que l’animateur de Radio n’a pas en poche la somme requise.

Annecdote : notre Hubert national, le soir même de l’échange avec Henri Chemin, confia son souci auprès du Chanteur Antoine, en pleine période de succès avec ses célèbres tribulations. La bonne âme du chanteur prêta la somme à Hubert pour réaliser son vœu.

Et voilà comment Hubert acquis sa seconde Mustang, cette fois un Coupé GT 390 de 1967 avec un V8 de 6,4l aux couleurs de l’écurie Ford France ! Il débuta en copilote de Henri Chemin lors du 5e Rallye du Maine les 25 et 26 février 1967. Cette première course finit par un abandon sur des petites routes de campagne profonde occasionnée par une erreur de lecture de l’itinéraire du Rallye dont Hubert reconnaitra l’erreur de suivi du tracé de la compétition.

Cette voiture de compétition lui permettra de participer à plusieurs épreuves sur circuits et courses de côte, dans la catégorie Tourisme de série, comme pour Johnny Hallyday.

Sa première course aura lieu sur le circuit d’Albi, un dimanche 19 mars 1967. Il termina 3e à la quatrième course, devant 8000 spectateurs.

Le 4 juin 1967, sur le circuit d’Autun, un trio de Mustang était au départ de la course, piloté respectivement par Henri Chemin, Johnny Hallyday et Hubert. Il est à noter que Johnny Hallyday faisait ses débuts de pilote seul à bord. Ce jour-là le podium des 3 premiers était le suivant : n°1 Henri Chemin, n°2 Johnny Hallyday et n°3 Hubert !

Un autre rendez-vous immortalisé fut sur le circuit de Linas Monthléry. A l’époque les pilotes se disputaient le podium lors du Grand prix de Paris, Coupe du Salon, Coupe de l’Ile-de-France, coupe de l’ACIF. C’est pour cette dernière coupe, un dimanche 18 juin 1967, que les 3 pilotes étaient à nouveau impliqués dans la course.

A l’arrivée on notera que Johnny Hallyday termina 2e derrière une Mustang pilotée par l’Alsacien Roland Hanser, et Hubert à nouveau à la 3e place. Cette fois, Henri Chemin contraint à l'abandon après une casse mécanique (il avait le levier de vitesse dans les mains sur le bord de la piste intérieure de l’anneau).

Il arrêta la course à la suite d’une grosse frayeur sur circuit, et à la suite de souci de santé. Il n’a pas conservé de photos sans doute perdues lors de plusieurs déménagements. Mais il conserva de la Mustang des souvenirs qui étaient classés dans ses plus beaux moments et expériences vécues dans sa vie.

Modèles identiques à celles de Hubert
Cabriolet Rangoon Red 1965
Cabriolet Rangoon Red 1965 Crédit photo : commons.wikimedia.org by nakhon100 - CC BY 2.0
Mustang GT 390 de 1967 aux couleurs écurie Ford France
Mustang GT 390 de 1967 aux couleurs écurie Ford FranceCrédit photo : collection Henri Chemin
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1967 - Sheila

Sheila, nom de scène d'Annie Chancel, est une chanteuse française née le 16 août 1945 à Créteil, elle a 78 ans à ce jour.

Icône des années yéyé en France, Sheila devient une vedette populaire dès la sortie de son deuxième 45 tours en 1963 « L'école est finie ».

Souce : Wikipedia

La « Jolie petite Sheila » (chanson sortie le 13 novembre 1962) aime les voitures… et fera, entre autres, l’acquisition de 2 Mustang !

Ses 2 belles Mustang, la chanteuse ne les oubliera jamais !

Sa première Mustang fut acquis le 26 mars 1967, un coupé hard top de couleur Wimbledon White, avec une motorisation d’un V8 de 6,4 l de 300 cv, qui disposait de l’option Interior Decor Group.

Le tableau de bord et panneaux de porte sont décorés d’une application d’aluminium brossé, une console de toit avec éclairage et une montre électrique. Cette pony-car lui fut offerte par sa maison de disques.

En se familiarisant avec les équipements intérieurs, notamment les boutons du tableau de bord, elle découvrit que l’appui sur l’un des boutons faisait clignoter toutes les lampes autour de la voiture. Nous sommes devant les warning, fonctionnalité qui n’existait pas encore sur les voitures françaises en 1967.

Mais ce qui a le plus surpris Sheila, en impression positive, c’est le son du moteur V8, "un vrai Boeing" s’était-elle exclamée. Dans le ventre du beau cadeau qui lui avait été offert, se logeait un 390 ci, un sacré V8 ! Au passage, c’est ce moteur qui équipait les Mustang de l’écurie Ford France dont que Johnny Hallyday pilotait.

Sheila était fière et heureuse au volant de cette pony-car américaine. D’ailleurs, en « Première surprise partie » (chanson en 1963), lors d’un reportage à l’époque portant comme titre « En voiture et pantalon », elle s’illustre devant la Mustang aux cotés de Sylvie Vartan, France Gall, Chantal Goya et Annie Philippe.

Après un 1 an et demi, elle donna en cadeau cette Mustang à son père qui en était très fier.

Cette Mustang avait d’autres options inédites pour l’époque en France, comme la cellule photo-électrique qui fait passer automatiquement du plein phare en feux de croisement (plus communément appelés les codes).

Bon nombre de Mustang de première génération dispose d’un poussoir qui se situe sur le plancher, au niveau du passage de roue, qu’il faut actionner avec le pied gauche pour passer des pleins phares aux feux de croisement.

A titre personnel, j’ai connu l’option du passage des feux en automatique sur un C4 Picasso en 2018 !

La seconde Mustang qui arriva dans les mains de Sheila, en quelque sorte comme un cadeau de « Les Rois mages » (chanson à succès de Sheila en 1971), est une SportsRoof Mach 1 de 1971 avec un moteur big block V8 429 ci Cobra Jet Ram Air de 7l affichant 370 ch, couleur Grabber Green Metallic (vert), une version produite à seulement 1250 exemplaires, dont une centaine importée en France, rien que ça !

Et ce bolide a été choisi par Sheila, car elle aimait avoir des chevaux sous le capot, entendre le bruit du gros V8 avec des pots d’échappement qui faisaient du bruit, une conduite sportive,

Elle aimait les voitures Américaines nerveuses, puissantes et spacieuses. Cette nouvelle grosse caisse a séduit Sheila, à tel point qu’elle posa avec sa nouvelle Mustang Mach1 pour des photos à Saint-Tropez.

Modèles identiques à celles de Sheila
Coupé Hardtop Wimbledon White 1967
Coupé Hardtop Wimbledon White 1967 Crédit photo : commons.wikimedia.org by Sicnag - CC BY 2.0
SportsRoof Mach 1 Cobra Jet Ram Air de 1971 Grabber Green Metallic
SportsRoof Mach 1 Cobra Jet Ram Air de 1971 Grabber Green MetallicCrédit photo : screenshot vidéo Youtube 1971 Ford Mustang Mach 1 - Gateway Classic Cars
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Crédit image : Droit réservé Frank Alamo "Biche, oh ma biche" Archive INA

1967 - Frank Alamo

Frank Alamo, de son vrai nom Jean-François Raymond Grandin, né le 12 octobre 1941 dans le 15e arrondissement de Paris.

Il décède le 11 octobre 2012 dans le 16e arrondissement de Paris.

C'étiat un chanteur français qui connut le succès dans les années 1960.

Sa « Biche Ô ma biche », il s’offrira un cabriolet Mustang de 1967, vert métallisé, intérieur beige et capote blanche.

Cette pony-car avait une particularité peu commune : il avait fait installer un moteur 428 ci de 7l de 355 ch, ni plus ni moins la même motorisation des Shelby GT 500 de la même année.

Cette réalisation customisée a pu voir le jour grâce à une connaissance chez Ford France, Henri Chemin.

Cependant, transformer un cabriolet en muscle-car n’est pas gage de sérénité pour la conduite sur les routes. Le bolide pouvait grimper à 250 km/h, mais lorsqu’il fallait freiner la bête, il ne pouvait compter que sur 4 freins tambour, autant dire ralentir un train lancé sur les voies. Coté châssis, la rigidité se transformait en flexibilité. Ne parlons pas de la consommation qui absorbait entre 25 et 30 l au 100 kilomètres !

Enfin, la tenue sur l’enrobé avec les pneus Américains laissaient à désirer. Le chanteur n’arrivait pas toujours à fredonner sereinement « Da doo ron ron » (chanson de 1963) lorsque la Mustang partait dans une chasse arrière quasi irrattrapable…

Au final, après plusieurs frayeurs, Frank se séparera du cabriolet aux allures d’une Shelby 8 mois après l’avoir acquis. Fin de l’histoire.

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Crédit photo : Cabriolet 1967 - Michel Bellamy

Rédacteur : Jef Mustang -MCF